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Helix a débarqué sur SyFy France depuis hier

Ron D. Moore est revenu à la télévision après Battlestar Galactica avec Helix. Sans bruit, la série a terminé sa première saison début avril. Retour sur une arnaque en série qui débarque sur SyFy France.

Helix a un concept plutôt simple voire simpliste : une base scientifique dans le cercle polaire voit une mystérieuse épidémie se propager. Une équipe est envoyée sur place.

helix
©SyFy

À partir de ce postulat, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de très original et vous avez raison. Helix se permet le « luxe » de ne rien proposer d’original pendant 13 épisodes. De l’infection type 28 jours plus tard, à l’équipe de scientifique clichée et aux rebondissements attendus, Helix n’a vraiment rien à offrir. Il fallait être très patient pour que la série aille enfin dans des territoires un tantinet curieux avec un rythme qui s’emballe dans les trois derniers épisodes.Malgré les efforts d’un Billy Campbell (Once and Again) qui fait semblant d’être concerné, Helix ne possède aucun atout à commencer par l’insupportable Hiroyuki Sanada qui avait déjà commencé à nous agacer dans la saison 6 de LOST en gardien du temple. Sanada joue le docteur Hatake dont la mono-expression et l’accent américain font autant de dégâts que le virus. Sana jouant un des personnages principaux, il est difficile de passer outre. Ce personnage, à la limite du faux gentil et du vrai méchant, est à l’image de la série : incohérent. Helix donne cette fâcheuse impression de penser que chaque épisode a été écrit par un scénariste qui vient de débarquer. 

Helix
©SyFy

Les personnages et les situations n’ont rien à voir avec l’épisode précédent. On ne comprend plus du tout les motivations des personnages, coincés dans un lieu lui aussi incohérent. D’une base de 100 scientifiques gigantesque, on passe à trois labos et un couloir et dix infectés contre le reste des personnages. Certains se promènent dans un couloir où, pendant l’épisode précédent, il y avait un grand danger. Les méchants et les gentils semblent s’éviter et faire leur vie comme bon leur semble.Aucune urgence, aucun suspens, Helix annihile toute ambition au bout de cinq minutes d’épisode. La courbe d’intérêt du spectateur décline fortement du début jusqu’à 2 minutes de la fin ou, par un miracle quelconque, l’épisode rebondit. Les personnages vont et viennent, ont des idées toutes les minutes sur ce qu’il faut faire sans vraiment savoir si le résultat aura de l’incidence puisque l’épisode d’après on oublie tout le passif du précédent. Il faut vraiment avoir envie de comprendre leurs motivations. Le docteur Farragut (Campbell) vient pour aider son frère, infecté, frère qui devient le bad guy et qui arpente les couloirs de la base quand les scénaristes n’ont aucune idée de comment faire avancer l’intrigue des personnages. Oui, car les personnages ont leur propre intrigue à base d’enfants volés, de père découvert, d’histoire d’amour sur deux épisodes, de trahison, revanche.

Bref Helix est un pot-pourri de série télé. Seulement, le constat est clair : Helix n’a rien d’une bonne série. Ce constat est renforcé par l’utilisation de musiques d’ascenseur qui soutient l’idée d’être dns un gigantesque foutage de gueule. A l’image du générique, on se plait à croire que tout n’est que blague et que le second degré sauvera l’affaire. Non.

Attardons-nous sur l’avancée du fil rouge, cette infection, qui se révèle finalement bien plus qu’une infection et qui touche à un pan de la science-fiction plutôt rare en télé. On vous parlait tout à l’heure de la non-originalité de la série et avec ce sujet en or, Helix n’arrive tout de même pas à captiver. Le sujet est effleuré et seul importe alors la motivation fantôme des personnages : sortir de la base. Fantôme puisque les personnages sont retardés par on ne sait quelle nouvelle motivation, nouvelle trouvaille menée par des acteurs sans charisme aucun.
Helix est un ratage mais le miracle existe et on se croit à voir une série au potentiel énorme. C’est cette volonté qui nous fait revenir à chaque épisode. La fin de saison nous embarque dans un tout autre univers. Et si Helix était un coup de génie ? Et si cette saison était un arc introductif très long pour offrir une nouvelle série de SF digne de Battlestar avec des enjeux qui vont au-delà du simple postulat de « il faut combattre ce virus » ? Vous pouvez juger par vous-même le 6 mai sur SyFy France pour la diffusion de la série !

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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