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Mille mots : pas autant d’excuse

A l’instar de Menteur Menteur ou Yes Man, Mille Mots se veut une fable contemporaine sur un homme dépassé par son rythme de vie qui voit sa vie changer par une règle imposée. Ici, Jack, agent littéraire, se retrouve à n’avoir plus que mille mots avant de mourir.

Initialement écrit par Alain Chabat pour Gad Elmaleh, l’idée arrive jusqu’aux USA et le Nul produit le film avec Eddie Murphy. L’acteur qui semble accumuler les flops n’est en fait pas en reste avec quelques films qui arrivent à dépasser les 50 millions de dollars sans prétention.  Loin d’être l’icône comique noir-américaine des années 80/90, il s’enferme peut-être dans des rôles comiques qui ne font pas rire plus que ça. A quand un rôle dramatique ?

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L’idée de l’arbre où chaque mot prononcé par Jack voit une de ses feuilles tomber est vraiment jolie et originale. Cela donne une caution poétique au film indéniable. De plus, l’arbre est lié à Jack, si on le frappe, l’arrose, on frappe et arrose Jack également. Propices à des gags plutôt bien vus mais peu utilisés, l’idée est vite abandonnée. Reste que le film n’arrive pas à être drôle, il est juste sympathique et voir Eddie Murphy gesticuler pendant une heure pour ne pas parler était une prise de risque plutôt intéressante.

Le verdict est clair : Murphy en fait des tonnes et rarement il atteint son but. Le film manque cruellement de gags, de séquences où le propos sert la scène. Le personnage de Jack est en roue libre et il ne passe quasiment rien pendant une heure, il tente sans une once de crédibilité de renouer avec sa femme mais jamais le script ne parviendra à rendre ça intéressant, utile et surtout drôle.

Le script est balisé mais on ne s’ennuie pas, il y a un vague intérêt à voir comment Jack va s’en sortir et malgré la part importante donnée à sa relation avec sa femme, quelques idées sortent du lot. Une scène, peut-être la plus drôle et originale, est particulièrement réussie avec des poupées qui parlent et Eddie Murphy qui communiquent à l’aide de ces jouets.

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Reste que ce genre de film se conclut souvent par une morale un peu clichée voire pieuse amenée lourdement par le détail qui fait tâche dès la première partie du film, à savoir la mère du héros qui apporte son lot de larmes. Cet appendice dramatique quelque peu maladroit permet de terminer le film sur la rédemption du héros, comme convenu. Dommage  terminer sur une note plus noire comme le début du film nous avait pu laissé entendre aurait été couillu.

Un film injustement boudé par le public et la critique, il n’est pas des plus réussis mais Eddie Murphy n’a pas à rougir de ce film. Il

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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